Né en 1950 dans un bidonville d’Aubervilliers, Alain Max fit ses premiers pas dans les rues du Paris populaire, quartier Montparnasse. Sa mère disparaissant après l’accouchement, il fut élevé entre un père proxénète et quelques prostituées de passage, et de temps en temps par sa grand-mère paternelle.
Il prend son autonomie à l’âge de 15 ans en s’enfuyant de la DASS où il avait été placé et travaille comme manœuvre sur les chantiers. Après avoir traîné quelque temps dans les rues, dormant au gré des amitiés, un ami lui trouve une chambre de bonne à louer dans le XVe arrondissement de Paris.
C’est sur les chantiers qu’il créa ses premiers liens avec le monde arabe, avec des hommes du même niveau social, et fut pris sous l’aile protectrice de quelques Mohameds, et autres Alis. Dans les cafés de la rue du Commerce où il tuait ses soirées interminables – au moins il était au chaud – il rencontra un groupe de catholiques pratiquants.
Après s’être fait baptisé en 1967, tenté un moment par la prêtrise, il sympathise finalement avec les mouvements anarchistes de Mai 68. Très impliqué dans les actions révolutionnaires de l’époque, il est arrêté et mis en prison pour plusieurs mois de préventive. Il met à profit cette incarcération pour étudier, il savait à peine lire et écrire. Il passa son certificat d’études primaires, découvrit la littérature, la poésie à laquelle il s’essaya, et l’histoire des grands peintres dont, notamment, Léonard de Vinci qu’il considérera comme son maître pendant de nombreuses années.
1971 : Il travaille chez Decamps, le fabricant d’automates, prends des cours dans diverses écoles du soir organisées par la ville de Paris, cours place des Vosges.
1972 à 1978 : Rencontre et travail avec le peintre Michel Avignon Royal, le peintre et verrier René Barreau, le plasticien Patrick Perrin, Atelier Derain (verrier), Atelier Borges (restauration peinture).
Il ouvre un atelier de modelage à Embrun, crée le groupe Volume à Chartres, fait partie de l’atelier Ménilmuch’ à Paris. Il parcourt la Hollande, l’Allemagne et vie quelques mois en Angleterre.
1979 à 1987 : Attiré par la recherche graphique et picturale, le volume et la matière, il travaille sur les pigments, le verre, les liants : tempéra, huile, polymères de vinyle, d’acrils. Il revient à une réalité plus concrète en montant, parallèlement à son activité de peintre, une entreprise de décoration qu’il gèrera pendant huit ans.
1987 à 2000 : Se lance dans l’illustration et travaille pour des éditions scolaires. Créatif pour des studios de pub, il se forme très tôt aux outils informatiques. Professeur de dessin un temps, il créa également des décors de théâtre, des pochettes de disque, fit du design graphique, des logos et plaquettes pour diverses entreprises prestigieuses. Toujours en recherche picturale, il fait quelques expositions (à Paris, en province et à l’étranger) et visite des pays, des régions qu’il considère clef : Grèce, Italie, Hollande, Danemark, Andalousie, sud Tunisien, Inde, Sri Lanka, Maroc, Haut Atlas, Égypte, Nubie.
2000 à 2007 : Il se consacre uniquement à la recherche picturale et à la peinture, expositions Paris et Province, étranger.
"Il sait mettre en valeur le caractère intime de l’homme dans sa généralité au travers d’une symbolique des lignes, de couleurs chaudes et d’une matière présente mais discrète. Intimiste certes, influencé par la « ligne claire », un travail de concepts où le trait se joue des tonalités sur le lit encore froissé des matins d’insomnies d’une matière qui s’éveille". |