La condition de l'artiste plasticien est elle dans de bonnes mains?
Regardez autour de vous où en sont les choses!
le patronage du curé ou de monsieur le maire, l'association du coin et « Madame de » qui y fait son discours, la foire de machin qui devient internationale avant d'exister, la fondation de truc car l'expert comptable de la holding y trouve son compte, le bastringue de la boite de com qui s'encanaille à moindre frais, le galeriste qui n'achète pas sa came avant de la vendre.
Qui y avez vous remarqué? Le ban et l'arrière ban des opportunismes politiques, économiques, médiatiques et sociaux qui n'hésitent pas un seul instant à vous demander cotisations, participations ou autre frais tant nécessaire à la bonne cause. Même les "humanitaires" se mêlent d’être promoteurs d'art contemporain si par nécessité absolue l'artiste offre ses œuvres et ses droits d’auteur. Que du beau monde professionnel, n'est ce pas, qui vous demande curriculum vitae, patte blanche pour ne pas déplaire à la clientèle!
Au fait, ces intervenants d'art achètent ils des œuvres?. Ces journalistes, conseillers, conservateurs de musée sont ils des alliés ou simplement des sangsues!?
Et puis, notre jolie administration républicaine qui n’a d’yeux que pour notre capacité à générer TVA ou autre cotisation sociale sonnante et trébuchante et qui, par cécité et nécessité, ne nous reconnaît que comme agent collecteur de finance publique.
L’artiste est sous tutelle et dans de bonne mains «Aujourd'hui, foin de bock et de limonade sous les tilleuls verts de la promenade, on n’est pas sérieux lorsqu’on a 17 ans » A. Rimbaud.
Rien sur les collections d’art obtenues par dons ou dations, rien sur les millions d’entrées d'expositions temporaires de nos jolis musées qui font payer des droits d’entrée aux enfants de la république alors qu'il sont financés par l'argent public. Rien sur le merchandising forcené des plateformes culturelles et sur le revenu des éditeurs d’arts et autres commissaires priseurs qui "promotionnent" à tout va les œuvres entrées dans le domaine public.
Au fait, ce droit à l’exposition (monstration), ces droits d’auteurs, cette absolue nécessité de financer la recherche pour ne pas tuer la poule aux œufs d’or, c’est pour qui, c’est pour quoi?.
Regardons avec les yeux de Chimène tout ce beau monde qui affectionne l’art contemporain à en vivre si noblement, du directeur de musée aux gardiens du temple en passant par les conservateurs et commissaires d’expositions. Félicitons ardemment les commentateurs et les critiques d’art. Saluons culturellement les marchands du temple pour leur capacité lobbyiste à se soustraire au droit de suite et le faire payer par un ministère de la culture incapable d’assumer ses simples obligations contractuelles de soutien à la condition de l’artiste.
Il est vraiment sympa cet artiste isola sans voix ni maison, ni atelier. Quel bel exemple cet être sans droit ni reconnaissance qui fabrique en silence la seule mémoire picturale des prochains siècles. Allez, allez poète, vos papiers!
Il en est ainsi d’une société moderne qui tue l’intelligence humaine au seul bénéfice du cynisme.
Dis moi l’artiste, c’est quoi un arbre?. Dis moi l’artiste, ce pied qui t’écrase le visage, c’est le tien !
Dis moi l’artiste, es tu dans de bonnes mains?
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